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Un reste à charge « zéro » sur les prothèses dentaires

Il sera bientôt temps de vous offrir une dentition toute neuve ! L’accord sur les frais de santé signé en juin 2018 entre l’assurance maladie et les syndicats des chirurgiens dentistes vous permettront, dès 2020, de vous offrir un nouveau sourire sans grimacer, puisqu’il sera entièrement remboursé.

Tels sont, en substance, les termes du volet dentaire de la réforme 100% santé portée par la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn.

Tarifs plafonnés

Premier impact sur le portefeuille des patients, les tarifs de certaines prothèses seront plafonnés entre 2019 et 2023, alors qu’ils sont actuellement librement fixés par les chirurgiens dentistes. Quelques exemples:

Ainsi, au 1er avril 2019, les prix ne devront plus dépasser :

  • 1465 euros pour un bridge céramo-métallique posé en remplacement d’une incisive ;
  • 870 euros pour un bridge métallique de trois éléments (deux piliers d’ancrage et un intermédiaire) ;
  • 530 euros pour une couronne céramo-métallique posée sur une dent visible (incisive, canine ou 1re prémolaire) ;
  • 480 euros pour une couronne céramique monolithique en zircone posée sur une incisive, sur une canine ou sur une prémolaire ;
  • 320 euros pour une couronne métallique ;
  • 230 euros pour un inlay-core métallique, ou céramo-métallique (lorsque ce dernier est posé sur une incisive, sur une canine ou sur une 1re prémolaire).

 

Au 1er janvier 2020, les tarifs ne devront plus dépasser :

  • 175 euros pour un inlay-core métallique, ou céramo-métallique (lorsque ce dernier est posé sur une incisive, sur une canine ou sur une 1re prémolaire) ;
  • 290 euros pour une couronne métallique ;
  • 440 euros pour une couronne céramique monolithique en zircone, lorsqu’elle est posée sur une incisive, une canine ou une prémolaire ;
  • 500 euros pour une couronne céramo-métallique, lorsqu’elle est posée sur une incisive, une canine ou sur une 1re prémolaire.

Au 1er janvier 2021, de nouveaux plafonds tarifaires entreront en vigueur. Les tarifs ne devront plus dépasser :

  • 1100 euros pour une prothèse complète unimaxillaire en résine ;
  • 2300 euros pour une prothèse complète bimaxillaire en résine ;
  • 1635 euros pour un bridge céramo-métallique composé de deux piliers d’ancrage et d’un élément intermédiaire, posé sur une autre dent qu’une incisive.

Plus d’informations sur les tarifs sur https://urlz.fr/8Vfq

Des prothèses mieux remboursées

Deuxième impact sur le pouvoir d’achat, certaines prothèses dentaires seront, dans un deuxième temps, intégralement remboursées.

– Un reste à charge « zéro » (rac 0) sur les prothèses dentaires, c’est ce que prévoit la réforme… dans une certaine mesure. Pour en bénéficier, vous opterez pour des prothèses de qualité « standard ». Vous réserverez les couronnes céramo-métalliques aux dents les plus visibles, et opterez pour des couronnes métalliques pour le soin ou le remplacement des dents du fond. Vos frais seront alors entièrement pris en charge par votre mutuelle et par l’assurance maladie.

Les prothèses concernées par le RAC 0 sont actuellement posées dans 45% des cas, mais le patient débourse, en moyenne, 115 à 195 euros pour une couronne (selon qu’elle soit en zirconne ou céramo-métallique), 650 euros pour un bridge céramo-métallique et 572 euros pour un dentier en résine.

L’entrée en vigueur du RAC 0 est fixée au 1er janvier 2020 pour les couronnes et bridges, et au 1er janvier 2021 pour les prothèses amovibles en résine.

– Certains soins courants seront nouvellement remboursés, comme :

  • Le coiffage pulpaire (à compter de 2020) ;
  • Certains soins dispensés aux personnes présentant des fragilités bucco-dentaires en raison de leur pathologies (ex : assainissement parodontal chez le patient diabétique) ;
  • Pour les enfants de 3 ans: les bilans dentaires et les soins qui se révèlent nécessaire à l’issue de ces bilans (ils ne sont actuellement gratuits qu’à partir de 6 ans, tous les 3 ans jusqu’à 24 ans) ;
  • L’application de vernis fluoré sur les dents des enfants ayant un risque important de présenter des caries.

Une valorisation des soins courants… qui demeurent remboursés

En contrepartie de ces plafonds tarifaires, les prix des soins dentaires courants, qui n’avaient pas évolué depuis 25 ans, seront revus à la hausse.

Parmi ces soins revalorisés figurent, notamment, le détartrage, ou encore le soin des caries. Une fois la réforme en vigueur, un scellement des sillons coûtera, par exemple, 104,11 euros (contre 86,76 euros actuellement). La pose d’un inlay ou d’un onlay trois faces sera facturée 100 euros, au lieu de 40,97 euros. Les valorisations tarifaires sur les soins courants iront de +20, à +144%.

Ces augmentations de tarifs iront de paire avec une hausse des montants des remboursements pratiqués par l’assurance maladie. Une heureuse nouvelle pour le patient qui ne déboursera pas plus qu’aujourd’hui pour ces soins.

Quelles dépenses ?

La réforme prévoit l’instauration d’un panier de prothèses dentaires aux tarifs maîtrisés. Il concerne les prothèses de qualité supérieure. S’il opte pour ce type de prothèses, le patient devra continuer à les payer de sa poche. Le tarif de ces prothèses sera toutefois plafonné, alors qu’il est aujourd’hui librement fixé par les dentistes. La note devrait donc s’alléger.

Le patient qui préfère opter pour du haut-de-gamme devra, en revanche, payer ses prothèses plein pot. Les prix des implants dentaires et des couronnes entièrement céramiques, entre autres, resteront fixés par les dentistes et aucun remboursement ne sera garanti par l’assurance maladie.

La grande question est maintenant de savoir si les mutuelles santé complémentaires répercuteront leurs nouvelles dépenses sur le montant des cotisations des assurés… Après la mise en garde de la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, opposée à cette pratique, une grande partie des mutuelles s’est engagée à ne pas pratiquer de telles hausses. Affaire à suivre !

 

 

 

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